Ne me va de la lune et de tous ses secrets, Que sa face cachée, celle qui est à l’ombre, Celle qu’on ne voit pas, aux limites du sombre, Celle de ses mystères et de ses mots discrets.
Ne me va de la terre et de ses inconnues, Que ses îles perdues et leurs contrées étranges, Celles des avatars et de tout ce qui change, Celles des libertés ou rien n’est convenu.
Ne me va du soleil et de ses liturgies, Que l’éclat du pourquoi et ses drôles d’arcanes, Celles de leurs questions, aux brigues Vaticanes, Celles des grands détours et des tours de magie.
Ne me va de la vie et de son temps qui passe, Que ses moments choisis de belles découvertes, Ses rencontres d’airain, sur fond de portes ouvertes, Ces moments d’exceptions qui font qu’on se dépasse.
Ne me va de l’amour et ses velléités Que l’œil de l’inédit, celui de l’inouï, Celui où les envies, toutes épanouies, Mêlent le changement à l’heur de volupté.