Vos
poèmes

Ne vous moquez pas des poètes,
Ne les traitez pas de rêveurs,
Ils ont des idées dans leur tête,
Qu’ils sentent avant, avec leur cœur.

Ne les prenez pas pour des fous,
Des allumés ou des paumés,
Car eux ont ouvert le verrou,
Qui leur permet de mieux aimer.

Ne dédaignez pas leurs poèmes,
En riant de leurs métaphores,
C’est la façon de leur « je t’aime »
Sans avoir besoin d’anaphore.

Ne pensez pas qu’ils seraient sots
Ces enlumineurs de l’envers
Car ils ne caressent les mots,
Que pour voir au-delà du vers.

Ecoutez donc un peu leurs fables,
Voyez ce qui est en coulisse,
Ce serait bien fort regrettable,
De ne pas voir le précipice !

Et laissez les parler de fleurs,
Du bruit de l’eau et des oiseaux,
Car c’est par-là que le bonheur,
Un jour pointe bien son museau.

Et lorsqu’un soir vous relisez
Aragon ou bien Mallarmé
Arrêtez donc de mépriser,
Ceux qui se battent sans armée !

octobre 2010