J’ai plein de souvenirs de nos premières nuits, Tes mains, ta peau, tes seins, mes caresses sans fin ; Dans nos cœurs se mêlaient des centaines de bruits Et le temps qui passait sans assouvir nos faims.
Blotti là dans mes bras, comme un oiseau transi, Les draps devenus nid sentaient l’ombre des bois, Un havre de bonheur empreint de poésie, Avérée symphonie, que jouait notre émoi.
Nos sens multipliés, nos corps évaporés Devenaient tour à tour le son des instruments Et tous contribuaient à nous faire espérer Que nous étions toujours au premier mouvement !
Nos nuits de concerto, avaient des crépuscules Qui arrivaient trop tôt, pour voir nos allégro Devenir adagio, mettant en minuscule L’ordonnance des vers de nos romancero.