Mon monde est un bateau où le souffle du vent, Peut bien souvent changer le sens de son timon ; L’océan qui le porte, aux courants dérivants, Lui fait prendre les grains des dieux et des démons.
Nimbant mon horizon de voile et de vapeur, Il va au fil de l’eau, vers des iles inconnues, Où les mauvais brisants, de tous marins, la peur, Côtoient des plages blanches aux filles à moitié nues.
De croisières en galères, de pétole, en gros temps, J’ai pour ce bâtiment, la joie du naufragé Qui croit sur son radeau, vivre l’ultime instant.
Et quand dans la tempête, une nuit, abattu, J’échangerais le ciel contre tout ce que j’ai, Je sais qu’il est pourtant mon plus bel impromptu!