J’ai retenu mes larmes à cette évocation Et mon cœur s’est glacé, sous l’effroi du passé, J’ai vomi ma conscience et ses émanations Et j’ai tout enterré aux tombes de l’assez !
J’ai cru pouvoir cacher à mon for intérieur, Comme un mal répugnant ce germe affadissant, Mais l’horreur des bourreaux, aux croix venues d’ailleurs A réveillé mes nuits de cris assourdissants.
Bien que pas encor né en ces temps indécents Je me sens responsable et vis, comme un fardeau, De trouver sur les mains de l’humain, tant de sang.
Et pareil à Caïn et l’œil dans son tombeau, L’ignominie des hommes, sous le joug du credo Me hante en leitmotiv dans mes sens en lambeaux.