Une nuit d’apathie, comme il y en a tant, Dans l’illusion d’un lit au creux déconcertant, J’ai cru apercevoir les couleurs du bonheur, Celles qui de la mer en faisant sa splendeur, Peignent des voiles blanches aux quatre coins du ciel Pour mettre quelques nues, dans notre existentiel. J’ai vu des arcs en ciel plonger dans l’océan, Comme pour nous montrer qu’il n’est pas le néant Et que dessous les vagues, immergés là sous l’eau, Nagent les coloris de ses plus beaux tableaux ; J’ai même cru un temps à la loupe de l’onde, Que leurs teintes venaient des igues bien profondes Et qu’elles s’estompaient aux lueurs du soleil, Pour n’être que regrets de tons et de merveilles. Mais quand de sa palette, au bout de mon pinceau, J’ai voulu de ses verts, remplir tout mon grand seau, J’ai vu à la surface, un pâle camaïeu Qui me présentait l’heur comme le fard des dieux, Je n’ai vu que du bleu !