Aux soirs mélancoliques, au noir et sa musique, J’ai entendu le vent pleurer en violoncelle Sur des craintes d’enfant, aux rêveries antiques, Me dire que la nuit, l’ombre nous ensorcelle.
J’ai vu dans mon sommeil, des fonds et des merveilles, Des monstres de papier, des tigres d’ambition Et senti à minuit les piques du soleil Faire crier des peaux aux feux de mes rayons.
J’ai, touché des envies du bout de tous mes doigts, Réveillé les voisins de trop de corps à corps Sans jamais de la note, en régler ce qu’on doit, Payant de quelques vers de bien trop peu :encore!
Je n’ai pas vu les heures s’enfuir de mon sommier, Laissant là sans ressort mes draps et mon duvet Et ce n’est qu’au matin, qu’aux grains du sablier, J’ai su que c’est la nuit qui aura mes regrets.