Si tu savais parfois regarder ses splendeurs, Si tu savais encore la voir telle qu’elle est, Tu aurais dans les yeux des milliers de couleurs Et l’envie au plutôt d’être à son chevet.
Si tu savais parfois écouter ses malheurs, Si tu savais encore entendre ses tourments, Tu dirais des oiseaux, qu’ils sont notre bonheur Et du bruit de la pluie, nos murmures du temps.
Si tu savais parfois sentir son désarroi, Si tu savais encore toucher sa ténuité, Tes mains sauraient déjà, sans attendre les lois Pourquoi il est urgent qu’elles soient à ses côtés
Si tu savais parfois deviner l’avenir, Si tu savais encore prévoir le soir prochain, Tu bâtirais ta vie sans vouloir un empire, En faisant de l’amour, le lien de ton prochain.
Mais déjà le tocsin du point de non-retour A de ses vapeurs sombres cerné notre futur, Déclenchant à rebours le compteur de nos jours, Nous laissant là pantois, à voir venir le mur.
J’ai envie de penser qu’on peut toujours rêver, Qu’il est juste encore temps, de tout désamorcer !
