Les tambours de la haine assourdissent nos rues, Pour un dessin de Dieu ou un salut aux croix, Battant là le rappel de nouvelles recrues, Pour qui leurs roulements bercent leur désarroi.
Aux « doum » des darboukas, enfilant les cilices De l’insatisfaction, on arme des croisés Qu’on amène à l’autel du dernier sacrifice, Rien que pour voir son clan quelque temps pavoiser.
Ces « ra » de vielles peaux, jetés en « Kef »pervers N’ont pas d’autre ambition, que de jeter son fiel, Sur celui que des mots, leur font voir à l’envers ;
Et pour un « Alaoui » joué tout autrement, Pour un « karsilama » non adressé au ciel, On tue des innocents sous prétexte dément,
Alors que les tambours pourraient rythmer l’amour !