Au nuancier des jours, Les couleurs de l’amour Deviennent plus pastelles Aux déluges du ciel. Et même si la toile Reste la seule étoile, Le quotidien du lit, Avec le temps mollit. Ce n’est que par le conte Que le génie se compte A retrouver le temps Des bourgeons du printemps.
Refaire de ses nuits, L’envers d’un usufruit, Mérite bien le toit Qui n’appartient qu’à toi ; Trouver de ses fantasmes Le bon ordre du chiasme, Mettre sa libido Au centre du cardo, Redécouvrir le sel Des rêves de dentelle Défaire les guipures De ce qu’on dit impur.
Ce n’est là qu’à ce prix Que l’amour n’est pas pris Dans l’onde du courant Des flots indifférents ; Le temps n’est pas l’ami Des belles endormies Ce n’est que le désir Qui ancre l’avenir. Souviens-toi de ces mots Qui devancent les maux, L’amour n’est que le jeu Qui ressemble à du feu ! juin 2010