Tes yeux me font penser à ces soirées sans lune, Où l’oubli envahit tous mes jours de rancune Et où l’aile du temps, en tourbillon de plumes, Balaye sans regret, mes ombres d’amertume.
Seul l’antre de la terre, aux abimes sans fond Possède le néant de ce noir trop profond Qui donne à ton regard ce parfum de linceul, Qui fait que pour la mort , on est toujours tout seul.
C’est là sous tes paupières aux confins de ce vide, Tel celui qui se pend, cependant doit jouir, Que j’efface mes peurs, aux signets de mes rides ;
Et quand dans cet obscur, où luit mon irréel, Je cherche le halo, qui pourrait m’éblouir, Je ne vois que le mal qui lutte à Jezréel.