Ton cœur a la saveur des diners d’autrefois, Avec tous leurs plats chauds qu’on servait presque froids, Leurs menus à rallonge au goût de vol au vent Et tous leurs consommés qu’on mangeait juste avant !
Ton cœur semble pareil aux tables de jadis A vous donner envie à force de prémices, Vous faisant saliver rien qu’à les regarder, Tant de belles promesses elles semblaient fardées.
Il met de l’appétence aux idées de vos sens, Mais les entrées passées, il n’a déjà plus faim Vous laissant là frustré par tant d’incohérence.
Ton cœur aux yeux trop grands, au ventre si petit Devrait pour ses repas commencer par la fin, Car ce n’est qu’au dessert qu’il a de l’appétit.
Et l’entremet sucré, de temps en temps me plait, Il est vrai !