Vos
poèmes

Tu crois te voir mourir,
En toi là tu le sens,
Ton ventre se déchire
A perdre tout ton sang.

Tes chairs qui se distendent,
A presque t’arracher,
Tes cris qui te transcendent,
Rien ne peut plus compter !

Tu le sens là venir,
Il te coupe, il te fend,
Devenant ton plaisir,
Et ton mal en même temps.

Tu n’es plus que douleur,
Du fond de tes entrailles
Tu sais que ton bonheur
Livre une dure bataille.

Ton souffle devient court,
Tu perçois que ça vient,
C’est ça vraiment l’amour,
T’es sur le bon chemin.

Tes cuisses écartelées
Voudraient encore s’ouvrir,
Hurler, en terminer,
Le voir enfin jaillir ;

Qu’il s’en aille, que ça cesse,
Qu’éclate ton désir,
Qu’il te prenne, qu’il te laisse,
Que ça puisse en finir !

Et qu’enfin ça arrive,
Dans une ultime onde,
Les délices de la rive,
Après le tour du monde !

Toute la félicité ,
La joie et l’euphorie
De voir ton beau bébé,
Accéder à la vie.

Septembre 2008