Je ne suis qu’un poème, amalgame de mots, Sans mesure et sans rime, au droit d’un papier blanc, Mes vers se déversant en de pâles chromos Dans des vacuums sans fond, remplis de faux-semblant.
Je rêve à des quatrains, des lais et des sonnets, Je lui voudrais des pieds, de l’allitération, Toute la prosodie qu’on ne voit qu’aux sommets, Quand il n’y a que dalle, orgueil et ambition.
J’ai beau le réciter, à l’endroit, à l’envers, Essayer de le peindre aux couleurs du bonheur, Ses strophes, sont truffées de ces nombreux travers Qu’on lit dans les chansons des mièvres rimailleurs.
Et au temps qui s’en va, ne le comprenant plus, J’en arrive à douter qu’il fut un jour écrit, Tant à travers ce flou, il ne m’a que déplu, A n’être que de prose assortie que de cris !