Un drôle de paroissien.
Mon ciel a la couleur des habits d’Arlequin,
Passant du bleu au gris par simple esprit taquin,
Me faisant voir la vie aux tons superficiels
Qu’Après la pluie fait voir, un joli arc en ciel.
A peine ai-je une idée, qu’une autre se faufile,
M’obligeant du sujet à en perdre le fil,
Mettant sous mon chapeau des monceaux de problèmes,
À peindre mes matins au nuancier du blême.
Je m’endors chaque soir aux sons de l’espérance
Et l’aube qui me rend n’a plus qu’un goût de rance.
Je prie à l’angélus et rie l’après midi,
J’oublie le lendemain tout ce que hier j’ai dit.
Je fais à mon prochain , des wagons de promesses
Quand je n’ai dans mon train pas même une caresse,
Je mens par omission ,pour combler mes passions,
Étant déjà champion de la compromission .
Je mets mon intérêt, bien au dessus de tout
Alors que dans mon jeu ,je n’ai pas un atout
Et quand il faut choisir , je me donne l’adret,
Laissant à mes amis que le temps des regrets.
Je suis , dans les affaires ,une graine d’escarpe,
N’ayant pour les lapins que des regards de carpe
Qui d’eau trouble en bassin, surnage dans la vase,
Toujours prêt à serrer le collet de leur hase.
Je me plains , bien malin,d’être aussi orphelin,
Espérant de ce fait , qu’on soit pour moi câlin,
Alors que ce n’est là qu’une affreuse chimère,
Ayant vendu moi-même et mon père et ma mère.
Je suis de ces martiens , peu judéo chrétiens,
Qui pensent que le mien, n’est pas du tout le tien
Se servant dans la vie toujours dans les premiers,
Comme si ils étaient dans un jeu de damier
Ne pensant que des autres à les jeter aux peautres !
juillet 2010