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Gabriel FRANCESCHINI

Un petit bout de câble.

Un matin d’aléas, comme il y en a tant,
Entre nos excédents et le ciel bien trop bas,
Il se peut qu’on oublie, nos valeurs, nonobstant,
Qu’une femme de chambre, a elle aussi des bas.

Et pour un seul instant d’un peu d’humanité,
De désir et d’envie et de vie de petit,
On mesure d’un coup, en quoi la dignité,
A elle aussi bien cours, au monde des nantis.

En mettant les idoles au seuil de leurs boulons,
En rappelant des dieux tous leurs commandements,
On redit bien aux gens qui en est l’étalon.

Et si je comprends bien la loi de cette fable,
J’ai quand même, pour l’homme et son égarement,
L’œil de la compassion, connaissant bien le diable !

Si c’est inexcusable, nous avons tous des câbles !

Moietmoi mai 2011