Cinq heures à mon réveil : la nuit fuit et le ciel S’éclaire en l’habit morne et gris, dont l’hiver, Triste repli, nous pare. Au seuil chantent mes vers, Des milliers de sonnets forgeant mon essentiel.
En argentant mon jour, lui donnant le halo Qu’on ne voit que des iles, tout là-bas sous le vent, Où le soleil se lève, au bonheur des vivants, L’aurore pâle envoie à mon moulin de l’eau.
Ma tête se répète un bouquet d’épigrammes, Qu’en des mots démodés, mon imagination Orne d’allégories leur fournissant une âme.
Ce n’est que le matin que m’enlacent mes muses, Donnant à mon stylo, assez de propension, Pour faire avec des mots tous ces vers qui m’amusent.