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Gabriel FRANCESCHINI

Vos plus tristes aveux.


Femme sevrée d’amour,
Rizière sans retour
Aux portes du désert,
Sèche de trop d’hivers,
Sans chaleur et sans eau
à porter son fardeau.

A attendre des nuits,
à rêver que de lui ;
à espérer le jour,
à faire des détours
Pour un peu de tendresse,
Même que des promesses !

Se croire dans son lit ,
Toute nue contre lui,
Se perdre dans ses bras,
Sentir tous ses chakras
L’appeler, le vouloir,
Ne pas le décevoir !

Goûter ses mains partout,
Jouer à touche à tout,
Se laisser caresser,
Ne faire que l’embrasser,
Accrocher à sa peau
Des délices d’oiseau.

Se laisser pénétrer,
Se sentir transpercer,
Rythmer son va et vient
Au tempo de ses mains,
Suinter de jouissance,
Crier de délivrance …

Mais là, se réveiller
De sueur inondée
Toute seule dans ses draps,
Avec le coeur qui bat,
Sans qu’il n’y ait personne
D’un petit peu syntone !

Femme sevrée d’amour
Au dessin d’un tandour
Cachant dessous sa toile
Des braises et des étoiles
Vous avez dans vos yeux,
Vos plus tristes aveux !

avril 2009