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Gabriel GIRARD

Les Outrageants (Sonnet)

Incoercible peine aux vibres d’une flûte,
La douleur qui m’éprend dans cette neige frette ;
Tout le bonheur est mort, comme une femme laite
Qui est encore vierge, attend telle une pute.

- Esti! - C’est mon amie avec la peau violette,
Pareille à une fleur qui, poussant sur la bute,
Regarde comme un cul ; la fille de dispute,
-Voilà! Elle est pas belle! Hélas! Elle est seulette!

Lâche, je la médis avec mon air hautain,
Et, quand je m’y permets, la reprends dans l’essor,
Car, la langue est faussée par tant de sottes gens ;

On nous dit Québécois, soûlons de Valentin ;
- Voilà! Ma tête exsude à un pareil ressort,
Qui toujours et bien mal, parle faux : - outrageants!


Écrit le 9 Avril 2014