Vos
poèmes

Au dessus des vertes tropiques,
Là, où pètent les porcs-épics,
Le soleil nucléair' rugit,
En se couchant, tout mou, il gît.

Quand les foins sèchent sur les dunes,
Les libellules ont des rhumes
Et les nuages, si instables,
S'assoient pour boire à notre étable.

La pourriture chaude baigne
Quelques portées de musaraignes
Qui assassineront, plus tard,
En dégainant leur gros pétard.

Parfumant les eaux de réglisse,
La fille mouillant les églises,
S'abouche à des bouches d'égout
Fixant en l'air comme un dégoût.

Nos jardins possèdent encore
L'herbe mauvaise qui décore
Les sobres semis sous plastique,
Au dessus des vertes tropiques.