À l'ombre d'une colonne de fumée vis-je Le détail que l'homme n'a su apercevoir. Une vive couleur tranche la suie des soirs Et de la cendre naît le pétale d'un vertige
Vague de soie dans l'océan rocailleux, Tige lumineuse dans l'antre calcinée Ô beauté ! Voilà ton esprit harmonieux Qui fend les mers de ta grâce éthérée !
Les cris sourds ont mués vers les symphonies Printanières ; Aurore ôte maintenant son voile Et de ses yeux, ô une turquoise baie luit.
Car derrière la poussière que la vie dépose, Il y a sans cesse un pétale, astre flamboyant Pour faire surgir de la cendre, le parfum de la rose.