Cœur blafard et austère, as-tu vu aujourd’hui Le pale brouillard bleu qui a avalé le Soleil Et enlacé les chênes dans leur lourd sommeil De ses doigts diamantés et puissants comme l’Ouragan. Des marguerites de cristal glacées par le Vent Tapissent le sol et transpercent ma peau Pour dévorer ma chair et mes os.
Mes joues violacées blêmissent mordues par le Zéphyr Qui écorche les sapins et l’immense saphir Sombre qui règne au -dessus de nous. Dans toute son éternité et son rire fou Le Vent est une vague translucide Et cruelle qui crache dans mes yeux son venin acide.