Quelle langueur en mon être ronge docteur Mon âme qui trop muette n’ose s’avouer La bête qui en dedans demeure cachée Je discerne en moi la défaite d’un cœur
J’ai le cœur calcinant qui à chaque seconde Suffoque de ne plus avoir pour lui de sang C’est qu’il est parti avec mes rêves d’enfants Depuis que j’ai perdu le sens de votre monde
Une goutte de mer à chaque coins d’ yeux Limpides océans je déverse étrange Et je me demande si c’est farce d’anges Car ces pleurs sont cristal néanmoins dangereux
J’ai au creux du ventre des rats qui dévorent Le peu de chairs vives que j’ai su préserver Mais doucement j'atteins le vide des pensées Je m’évapore l’air si froid a tracé mon sort
Je m’envole docteur cependant par l’esprit Est-ce ma faute si sur Terre je ne sais Où est ma place et quelle est cette destinée ? Je suis des éléments un sauvage érudit.