Reflet glacé dévoile moi mon vrai visage Expose aux esprits mon côté fourbe et sournois Fenêtre sur un monde identique, doux mirage, Libère le mal du plus profond de moi Enchaîne le bien, libération, nouvel âge, Tremblez... le vice coule en moi, ronge tel un rat Mon être qui est alors l'infâme passage Aux péchés envahissant les hommes si las, L’ange rouge arrache de ses mains ma rage Au creux de mes entrailles, d'un sourire narquois Distribue cette tambouille haineuse aux sages Et règne ici-bas, grâce à mon corps sans usage.
J'ai beau me débattre il me plaît, maître adoré, Je ne veux de lui, il est toutes mes pensées.
Reflet froissé par mes larmes ignominieuses En quel nom aurais-je le droit de sangloter Fille du malin, apocalypse heureuse Lésion des hommes sans péchés mais trop altiers, Erreur de la nature, divagation affreuse Traînée dans la boue, immondice repoussée Ou bien merveille infernal, grâce doucereuse, Déesse sournoise, régnant sur les rusés Inhalant les vilenies telle une bienheureuse Exhalant l'air de son souffle putréfié Unissant laideur rude avec beauté frileuse Xénon de la foule humaine, rareté.
J'ai beau me débattre il me plaît, maître adoré, Je ne veux de lui, il est toutes mes pensées.
Reflet brisé par ma démence meurtrière Écrasés mes poings dans ce méprisable écho Fracassés les pâles yeux enfantins d'hier Le ciel m'a sacrifié, Bon Dieu se montre faux Enfance massacrée au long de mes prières Tant d'innocence disparu pour ces dévots Œillères jamais quittées pour ces faux-frères Brisure au fond des cieux, je sifflote les maux Souille de pensées honteuses, sale vipère, Car je suis l'ennemi du Bienfaiteur idiot Une fillette horrible qui sans fin enserre Ronge le monde qui croulera sous mes crocs...