Le Paradis se perd et n’entend plus ma voix, Moi, le Père absolu de ces terres damnées, Je demeure chassé par Michel aux abois, Car je suis un affront pour ses ailes dorées.
Moi le sombre démon qui profane vos croix, Moi qui fais que les roses s’éveillent fanées, Moi qui ai volé l’âme des gueux et des rois, Moi je suis plus chrétien que vos saintes armées.
Suivez mon étendard, ô sanglants immortels ! Les enfants de la Nuit convoitent notre place, Nous qui sommes tombés loin des cieux éternels.
Contre ces noirs humains, ma révolte est nouvelle : Puisqu’il faut qu’à présent devant eux je m’efface, La Folie a son maître à genoux devant elle.