Bénir ces instants-clés où l’humeur du hasard Miroite quelque feu jailli du pur destin D’un délicieux soleil qui naît dans un regard Où mes yeux dans ses yeux se sont perdus soudain
C’est une vie en soi c’est un vœu qui sommeille Un aveu de prunelle fleurie par l’été Signé par les reflets brillants dans les remeils Qui font des ruisseaux clairs de longues voies lactées
Aujourd’hui joue l’orchestre des moments qui flânent Tandis que l’air du monde va du coq-à-l’âne Il se peut que je perde le sens du présent
Comme les clés dérobent à mes yeux géants Des lèvres de satins qui vont parmi les flammes Rejoindre au ciel d’oubli les instants-clés qui planent