I L’inconnu se retourne, augmentant ma peur, Le ciel s’assombrit, la lumière devient fausse. La nuit noire s’empare des murs au fil des heures … Le parcours devient vite limité, il s’impose.
Sitôt les couleurs se confondent, à n’en faire qu’une. De tous côtés tout se trouble, sol, ciel, rempart … La providence fait surface ; voilà la lune ! Te voilà Belle Ariane …Ote-moi ce cauchemar.
II Cet instant guide la folie, éveille l’esprit. Qui est le sage, qui est le fou ? J’en ai froid. Le mal entre en puissance, le faible subit. Laissons ces doux instants dépourvus de loi !
III Blafard est le visage d’un homme que je croise, Il me démasque, j’ai l’impression qu’il me toise ; Ses lèvres s’apprêtent à s’ouvrir, il va parler. L’effroi s’empare de mon âme …je l’ai tué !
IV De l’aide ! Aidez-moi à trouver la lumière. Effacez-moi cet enfer, où est mon rêve ? Dédale perpétuel bouleversant toute matière, Toute crainte …bien avant que le jour ne se lève !
V Si elle avait des mains, elle m’étranglerait. Une véritable Arachnée tissant sa toile, Tout à son aise, prenant mes membres …je suis fait. Il fait nuit noire sans aucune clarté d’étoile.
Le jour tardera, l’attente m'est bien pénible. Me voilà tel un pantin en ses filets … Pis encore ; Une flèche transpercée dans une cible ! Pour l’éternité cloîtré à son chevet.
