VI Durant la nuit le mal se confond à elle ! Se plie aux activités les plus bestiales, Bannissant toute loi, se rendant bien cruel. Aspirant même à devenir sans égal !
VII (a) Partout à la fois, or on ne la voit ! La voilà… la Belle, celle qui apprend l’effroi…
VII (b) Horrible idée de la voir arriver ! … Dépendre d’elle et de nous contrôler.
VIII Aucune aide, aucun secours, où m’agripper, Chaque tentative se faufile entre mes doigts. Apprends à m'aimer, cesse de tergiverser ! Trêve de torture. Prends-moi, je suis à toi.
Fraye-moi un passage, un chemin bienveillant. Outre l’enfer que tu m'imposes, je reste entier. Profite de moi, j’ai le cœur pur et vaillant… Transporte-moi sous ton aile vers l’Elysée.
IX A tâtons ! Voilà comme unique guide mes mains… Sans elles, le néant ! Où et comment agir ? Aucun son ne vient frapper mes tympans, aucun ! Privé de mes sens je ne puis rien prédire.
Comment… comment vaincre ce précipice sans fond ? Ou chaque seconde se développe en gouffre, en chute… Une situation sans question ni solution. Triste sort… toute tentative échoue, percute.
Le noir se fige, la nuit, elle, prend le dessus. Seul privé des miens, mes doigts perdent tout espoir, Je les sens, sanglants, inertes, vidés, perdus… Pauvres doigts ! Une issue vite, je dois y croire !