Ici même nous finirons le voyage ; A notre tour la connaissance du naufrage. Prodigieuse arche à l’unique espèce : l’humain ! Ici débutera un nouveau chemin. En rangé ou aligné, selon le choix… Et d’après la prospérité, une croix ! Disposé à même la pierre ou le caveau, Cela selon le mortel, selon l’ego. Le trépas s’indiffère de ces simagrées… Elles ne lui sont plus d’aucune utilité.
Un immuable silence, omniprésent ; Voici le chant des morts, pensent les vivants ! Des mélodies émanant de l’au-delà, Des partitions qui ne se déchiffrent pas. L’âme devient musique, le repos rend humble, Le passage des deux mondes devient simple. L’endroit acquiert une sérénité ; Le combat, la haine, sont annihilés, Malgré cela, l’idée est insurmontable… Les jours passent, l’approche est inéluctable.
II
Dépouille projetée aux fonds de l’abîme Recherchant l’espoir pour éluder le crime A chaque instant un morceau se sclérose En évidence l’inéluctable s’impose Disposez une compagnie de roseraie Puis dormir sans nous voir nous décomposer