Il est tard, cette nuit noire ne m'aspire ! Elle ne me veut, je n’arrive à dormir. Une fois de plus, la voilà qui s’amuse Je ne peux fermer les yeux, cela m'use. Une semaine que je ne dors, pitié… Quand, comment vais-je enfin récupérer ? Quelle âme pourrait me sauver ?
Elle devrait m'accueillir, m'ouvrir les bras, Me frayer un passage… Rien de cela ! Affublé, grimé en pantin de service, Me voici victime et prisonnier de ses vices, Sous haute surveillance… placé en tutelle ! Empêchant le sommeil de mon âme mortelle.
Je suis là, inerte… sans me mouvoir. Morphée n’intervient, à mon grand désespoir, Pour m'insuffler sa léthargie… Impuissants, les Dieux ne gèrent ma vie. La nuit s’empare de mon existence, Me manipulant en toute innocence.