Dans la nuit sombre Les oiseaux volent Comme danse ton ombre Sur ce que j'observe: le sol Mouvant sous tes pieds Nus, il faut que je me repose Car il faut continuer à marcher Puis je reprends ma prose Et pleure, pleure comme on chiale Sur une tombe abandonnée
Alors de la voie ferrée J'entends un râle Un train siffler
Il faudra bien un jour que j'arrête Mais ce jour n'est pas demain Il faudra bien un jour que je prête Plus d'attention à ce monde Qui n'est plus rien
Aucune trace de vie ne reste Dans cette ville pleine de vide Sauf les autres qui comme toi, moi,restent Pâles, absents, livides Peut-être une femme Au regard inquiet Qui vient de vivre un drame Au bord d'un quai
Mais toi, moi, nous rentrons Et quittons cette ville Emplie de folles passions Fuyants jours heureux pour jours tranquilles Nous acceptons l'excès de la modération Alors pour toi mon amour à qui je pense en d'autres bras Je verse larmes sur ta tombe Car la seule chose qu'il m'incombe Encore de savoir, c'est que tu est là
Que tu m'attends, patiemment par terre A l'ombre D'une Pierre