Y’a des jours parfois on n’est pas soi-même. Et ça tient à quoi? on n’en sait rien. On trompe son angoisse avec sa bohème En lui faisant croire qu’on est baladin.
Et si j’mettais l’cap sur l’imaginaire, Je crois qu’j’irais loin.
On dit que c’est moche d’avoir la névrose, Paraît qu’on la soigne au bistrot du coin. Alors les lauriers redeviennent roses Alors Benjamin redevient Franklin.
Et si j'mettais l'cap sur l'imaginaire Je crois qu'j'irais loin
Je rêve souvent de refaire le monde Avec mes amis et mes illusions Et le cabernet venu de Gironde Pleure alors aux verres à notre intention. Je rêve d’être un jour le grand architecte On m’appellerait le Grand Manitou. On dirait qu’je suis le gourou d’une secte Personne ne verrait qu’je suis d’venu fou.
Je garde le cap sur l’imaginaire, Et je m’en vais loin.
Je compt’rais les heures comme un coucou suisse, Le temps c’est l’affaire du Grand Manitou. Faudrait pour cela, faudrait que je puisse Etre encore plus fou, être encore plus fou. Pour marquer le temps de mon millésime, J’f' rais sauter les puces des ordinateurs Et à mon méd’cin, j’don’rais dix centimes, C’est le prix qu’je paie pour un bras d’honneur.
Je garde le cap sur l’imaginaire, Et je m’en vais loin,
Sur le mur d'en face tout près de chez vous J'ai souvent tagué c'que j'avais à dire Mon tout dernier tag est un oiseau-lyre Et mon dernier mot Sagesse des fous
Je garde le cap sur l'imaginaire Et je m'en vais loin Donne-moi la main