C’est faute à ce creux là, à cette déferlante Qu’au large d’Ouessant ma barque s’est brisée Une première tasse ; et j’ai bu la suivante J’ai pensé c’est foutu ma vie va y rester
Je vais mourir de froid crispé sur cette planche Devant mes yeux la brume est le seul horizon Je vais mourir de froid crispé sur cette planche Je perds la tête et puis je pars en déraison
J’entends comme un essaim comme un essaim d’abeilles Il me pique au visage il rabat mes oreilles Cette planche dérive ; est-ce vers l’Au-delà Ou bien vers un rivage ou vers qui ou vers quoi
Quand ma tête revient , quelques tranches de vie Passent devant mes yeux Rapides comme l’éclair Quand ma tête repart repart en amnésie C’est le vide à nouveau ; le silence et la mer
Quand j’ai ouvert les yeux à l’Hôpital de Rennes J’ai compris que la chance était de mon côté Mon bateau s’appelait la Petite Sirène Je suis de Douarnenez je suis de Douarnenez