De verre et d’acier le décor des villes Est partout pareil : du prêt à porter. De verre et d’acier, les villes, les villes Engouffrent la vie jusqu’à l’étouffer. Viens voir ce poster au vingtième étage C’est un trimaran parti d’Concarneau. Et ces dauphins là qui suivent l’équipage Ils sourient, regarde, c’est pour la photo.
De verre et d’acier, les villes se ressemblent Et les camés planent, ici comme ailleurs. De verre et d’acier, les villes se ressemblent Elles volent à la tire elles jouent du cutter.
Les temps sont venus du décervelage Pour tous ceux auxquels on n’a rien appris. Et la télé tourne tourne un court métrage Lorsque quelques uns sèment la chienlit. L’époque est de verr’l’époque est d’acier, Plutôt que les Tours, les Tours de Babel Qui grattent le ciel, qui grattent le ciel, Le coq du village préfère son clocher.
De verre et d’acier, les villes se ressemblent Et les camés planent, ici comme ailleurs. De verre et d’acier, les villes se ressemblent Elles volent à la tire elles jouent du cutter.
Le soir, les néons clignotent et s’allument Jouant l’horizon sur un grand damier, Un rêveur suspect montre ses papiers Ma muse aux aguets cache bien ma plume. Un vigile caresse un chien muselé, Un sniffeur de coke se met en orbite, Un tagueur dessine vite à la va-vite Et la lune montre son premier quartier.
De verre et d’acier, les villes se ressemblent Et les camés planent, ici comme ailleurs. De verre et d’acier, les villes se ressemblent Elles volent à la tire elles jouent du cutter.