Grand père n’était rien rien qu’une gueule noire De corons en terrils de terrils en corons Au puits numéro sept il était au charbon Retraité il allait souvent me promener En marquant des pauses disant il faut souffler Disant écoute bien ce chant est sans pareil Ce chant de l’alouette écoute il monte au ciel
Grand-père n’était rien rien qu’une gueule noire Il aimait ses pigeons qui gagnaient les concours Sur les plus longs parcours sur les plus longs parcours Et il aimait ses coqs ses petits coqs anglais Il était fier très fier des combats qu’ils menaient Le jour de Sainte Barbe un foulard rouge au cou Elle buvait la blanche et trinquait avec nous
Grand -père n’était rien rien qu’une gueule noire Il reparlait souvent de cette galerie Où ses deux canaris lui ont sauvé la vie Ils sont morts tous les deux très sensibles au grisou Prévenant un coup dur au fond au fond du trou Il a donné l’alerte un jour par moins sept cent Aveugle un vieux cheval s’en est sorti à temps
Grand-père n’était rien rien qu’une gueule noir A la fête on allait pour tirer des cartons Pour casser des pipes ou gagner des ballons Et pour serrer la main d’un géant c’est pas rien Il s’appelait Atlas Quelle paluche gamin Ecoute cet air là c’est l’accordéoniste Tu t’en rappelleras c’est l’accordéoniste
Grand- père n’était rien rien qu’une gueule noire De terrils en corons de corons en terrils Depuis longtemps déjà chaque année il fleurit En automne on y va cueillir des mousserons Des armillaires aussi et des pieds de mouton On y trouve parfois un fossile de fougère Décorant une pierre décorant une pierre
Grand père n’était rien rien qu’un gueule noire Au puis numéro sept il gagnait sa quinzaine Grand père n’était rien rien qu’un gueule noire Au puits numéro sept il gagnait sa quinzaine