Il est une heure du matin, Je dors d’un œil, rien que d’un œil. Alors je pense, alors je pense.
On dort en comptant ses moutons Dans les causses et dans l’Aveyron. On y voit parfois des bergers Qui s’endorment au bord de leur pré. On devrait laisser à sa guise Se pencher une tour à Pise Et ne penser qu’un jour sur deux, On dormirait peut- être mieux
Il est deux heures du matin, Je dors d’un œil, rien que d’un œil, Alors je pense’, alors je pense.
Qui dort dessus ses deux oreilles ? Je voudrais le voir celui-là. Et qui s’endort dessus le tas ? Cette expression est sans pareille. Il est deux heures du matin Méridien de Greenwich village, Ce whisky a bien douze ans d’âge, Je m’en ressers un fifrelin.
Il est trois heures du matin. Je dors d’un œil, rien que d’un œil, Alors je pense, alors je pense.
Laissez, laissez le mérinos,. Vous avez mis dedans le mille. Laissez, laissez le mérinos Croyez-vous que ce soit facile ? Ceux qui dorment comme des loirs, Font parfois de ces cauchemars. Ceux qui ne dorment que d’un œil, Gardent l’autre pour un clin d’œil.
Il est quatre heures du matin, Je dors d’un œil, rien que d’un œil. Il est quatre heures du matin, Et vous, et vous, dormez-vous bien?