Les gueux Monsieur Richepin galèrent comme autrefois En les voyant passer quelques bourgeois s’étonnent S’étonnent un point c’est tout et merde à la maldonne Que la nuit t’encartonne on vit chacun pour soi
Ils trimbalent leur fourbis s’endorment sur le tard En caressant leur chien compagnon d’infortune Souvent sur un trottoir en pénombre de lune Leurs rêves escamotés tournent au cauchemar
Certains parlent entre eux de revers de médaille D’autres ne parlent plus ils ont déjà tout dit Pour eux la vie n’est rien rien qu’une vieille canaille Que la Madone leur donne un bout de pain béni
Les gueux tirent parfois trop sur la pinardelle C’est leur cache misère c’est leur coupe chagrin Les soirs trop arrosés sont des soirs de querelle Le bon Dieu comme on dit reconnaitra les siens
Voici un nouveau pauvre voilà un nouveau riche La roue de la fortune est un jeu de hasard Donne-moi la martingale on partage la triche La vie joue au poker au fond d’un piano bar
Voici un nouveau pauvre voilà un nouveau riche La roue de la fortune est un jeu de hasard Donne-moi la martingale on partage la triche La vie joue au poker au fond d’un piano bar