Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire Fais-moi rêver encore que je gagne du temps. Offre-moi les plus beaux de tes éclats de rire Que la vie nous invente de nouveaux contre-chants. Aujourd’hui comme hier des tribuns d’la parlotte Qui veulent se faire entendre se font péter la glotte. Ils promettent l’âge d’or mais leurs dés sont pipés Parlons donc d’autre chose parlons de la beauté.
La beauté se perçoit Les rêves s’imaginent Et la vie s’en souvient
De pinèdes en collines dans un coin de Provence Le brouillard s’effiloche en blanc en blanc sur bleu. Des amandiers fleurissent ils ont un peu d’avance Une première abeille croise un papillon bleu. Regarde cette grive elle vient de Norvège Elle mange quelques baies de nos genévriers Elle a choisi le Sud elle a quitté les neiges Ecoute la chanter écoute la chanter.
La beauté se perçoit Les rêves s’imaginent Et la vie s’en souvient
Le vent souffle en rafales le ciel se met en perce Un vol de sauvagines se perd à grand lointain. Des ombres croisent des ombres il pleut il pleut à verse C'était en bord de mer et la vie s'en souvient. A grand beau soleil brille ton cœur ton cœur s'enchante Quand un brouillard givrant cafarde dans le Nord Tu mets deux bûches au feu c'est beau quand elles chantent Pour conjurer le sort pour conjurer le sort.
La beauté se perçoit Les rêves s’imaginent Et la vie s’en souvient
Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire Fais-moi rêver encore que je gagne du temps. Offre-moi les plus beaux de tes éclats de rire Que la vie nous invente de nouveaux contre-chants. Elles sont belles les têtes qui sont à l’île de Pâques Je voudrais bien les voir un jour rien qu’avec toi Et nous irions tout deux tout deux à l’île d Pâques On peut rêver parfois on peut rêver parfois
La beauté se perçoit Les rêves s’imaginent Et la vie s’en souvient