Sur le grand boulevard trimbalant les affiches Des cinés du quartier je racole ce soir Pour le baron l’esbroufe et pour les nouveaux riches Je m’ arrête parfois parfois sur le trottoir Je dis aux bonnes gens aujourd’hui c’est hier Il n’y a rien de neuf sous le ciel des tropiques Un whisky prend vingt ans dans de vieilles barriques Un muscari fleurit c’est la fin de l’hiver
Ce soir j’ai terminé terminé mon parcours Et j’entre au reposoir le local du parti Local du parti pris On parle second tour Les colleurs d’affiches y vont de leurs paris Leurs slogans fatigués se sont cassés la voix Si leur parti est pris moi je suis sans chapelle Merde à ce grand Guignol qui tire les ficelles Et puis et puis basta basta et fermez la
Au reposoir je gagne ou je perds au poker Il m’arrive parfois d’avoir la baraka Alors j’ai le plaisir d’offrir d’offrir la der Et pour fêter cela et pour fêter cela Je serre dans mes bras mon piano à bretelles Je joue Nini peau d’chien car j’aime bien Bruant Je serre dans mes bras mon piano à bretelles Boulevard Montparnasse on m’écoute en passant
Ici au reposoir je croise des notables Et des pirates fiers de leur nouveau bandeau Et des corsaires aussi ils sont intarissables Chacun veut s’accorder une part du gâteau Ici au reposoir le vin est frelaté Même le vin de messe est un peu bouchonné Ma préférence alors est un vieux glenfiddich Ou un guignolet kirch ou un guignolet kirch
Sur le grand boulevard trimbalant les affiches Des cinés du quartier je racole ce soir Pour le baron l’esbroufe et pour les nouveaux riches Je m’ arrête parfois parfois sur le trottoir