Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire Apporte- moi du rêve que je gagne du temps Trouvons ensemble aussi tout juste un mot pour rire Il vaut son pesant d’or de leurs tranquillisants Tutoyons la beauté au cœur de l’ordinaire Elle est près du ruisseau où danse une éphémère Dans ce triple bandeau qui coiffe un roitelet Dans ce rire d’enfant qui joue à ricochets
La brume s’effiloche le soleil va percer Cette fauvette grisette n’en finit pas d’chanter Elle chante à matin clair elle chante à matin gai Entre ronces et genêts entre ronces et genêts La beauté récompense un regard qui s’attarde Par un bouquet de fleurs juste à l’orée d’un champ La beauté récompense un regard qui s’attarde Par une lune rousse par un soleil couchant
Lorsque le temps est beau on a l’cœur qui s’enchante S’il gèle à pierre fendre remets deux buches au feu C’est beau quand elles chantent c’est beau quand elles chant Leurs flammes et leurs flammèches jettent la poudre aux yeux Le temps est à l’orage le vent vient de tourner Et ce ciel de tourmente fait penser à Vlaminck Avec mon verre de blanche je trinque à la beauté Je trinque au ciel d’orage et je trinque à Vlaminck