Poète du dimanche Il trouve le merveilleux au cœur de l’ordinaire Dans cette fleur de givre dans ce dessin d’enfant Dans ce sourire en coin de la belle étrangère Qu’il croise par hasard entre mer et brisants
On le lira peut-être Un jour ou bien jamais
Poète du dimanche Il remonte le temps jusqu’à prime jeunesse Où sont-ils ses amis qu’il n’a jamais revus Dans ce méli-mélo de joies et de tristesses De rires et de pleurs que sont-ils devenus
On le lira peut-être Un jour ou bien jamais
Poète du dimanche Est un sentimental il tutoie la tendresse Il aime la couleur du ciel de votre lit Il aime vos yeux turquoise Le dire est sa faiblesse Dans son jardin d’hiver une rose a fleuri
On le lira peut-être Un jour ou bien jamais
Poète du dimanche Est triste rien n’a changé Regardez ces galères Regardez ces rameurs du siècle vingt et un Qui sont pauvres-misère qui sont crève-la-faim C’est faute à la maldonne aujourd’hui comme hier
On le lira peut-être Un jour ou bien jamais
Poète du dimanche Vient de prendre la fuite. Cap sur le grand lointain ! Cap sur l’imaginaire ! Le voici au jardin Celui des Hespérides où il cueille un beau fruit. C’est une pomme en or ! Croyez-vous ce qu’il dit ?
On le lira peut-être Un jour ou bien jamais
Poète du dimanche Projette son passé à la lanterne magique Cette photo est celle de la Dame de Pique Elle n’a plus vingt ans elle est du temps jadis Dans ses rides se glisse un peu un peu d’oubli