Les oiseaux oublieux vont cueillir la mémoire Au feuillage argenté des sages oliviers. Et l'arbre d'Athéna leur murmure une histoire Millénaire et, jadis, enfermée aux psautiers.
Le vent, bras droit de Dieu, son fidèle échotier, Circonvient le savant penché sur l'écritoire, Feuillette, en tapinois, le précieux cahier, Apporte à l'olivier le divin offertoire.
Le poète, parfois, sous l'arbre vient s'asseoir, Laissant pendre sa jambe au fil de l'eau qui danse. Il ne sait d'où lui vient cette chanson du soir Qui donne à son dessein sa nouvelle assurance.
C'est l'ancien vibrato des sages oliviers, Dont la feuille d' argent murmure cette histoire Que le vent a cueillie aux pages des psautiers Et que l'oiseau relaie, pour sauver la mémoire.