Nous sommes ici-bas voyageurs sans bagage, Oublieux de la main qui tient le sablier. Mais, pour enfin tenir tête au calendrier, Notre arme souveraine est l'écrit, le langage.
Dans le déferlement de félons commérages, Il est vain d'être pur, il est vain de crier, La radio, la presse, émoi du gazetier, Donnent aux innocents de sombres éclairages...
La conscience en repos, sommeillant à demi Ne voit pas que dans l'ombre un sournois ennemi, Par bêtise répand rumeur et calomnie.
Lors, il faut, à regret, reprendre le stylo, Et les fils dénoués d'abjecte félonie, Sortir la vérité de l'odieux mélo...