Si je souffre pour toi, si je pleure, qu'importe... Je n'ai pas à le dire et tu n'en sauras rien. Mon âme a sa pudeur et je ferme ma porte Quand faiblit mon courage et fléchit mon maintien.
N'espère pas percer le secret que je porte Enfermé dans mon coeur d'un inflexible lien. Si mon amour survit, si ma tendresse est morte, C'est mon affaire, à moi, ce secret m'appartient.
Jamais tu ne sauras si, sous mon froid silence, Se cache la douleur ou bien l'indifférence, Si je meurs doucement en vivant près de toi.
Tu ne déchiffreras sur mon pâle visage Nul trouble révélant dans mon âme un orage, Nul signe rappelant que tu fus tout pour moi.