Heureux ceux qui sont morts sur leur terre natale Et dans l’ocre poussière ils reposent là-bas, Ceux qui n’ont pas connu l’exil et les coups bas, Ceux qui n’ont pas subi l’imposture fatale.
Heureux ceux qui sont morts pour leur terre natale, Ceux qui se sont battus jusqu’au bout de leur foi, Jusqu’au bout de leur rêve et bout de leur voix, Ceux qui se sont couchés sous l’ultime rafale.
Heureux ceux qui sont morts victimes de la haine, Qui sont resté debout parmi les reniements, Ceux qui ont opposé la force du serment Et gardé dans l’horreur la grâce souveraine.
Heureux ceux qui sont morts en gardant l’espérance Car ils ont regardé la mort et sans trembler Lui ont tendu la main quand leurs juges troublés Sur ordre ont condamné les meilleurs fils de France.