Tu as quinze ans, mon fils ! Que tu es vieux soudain ! Te voici tout rempli de puissance et de rêve, Je sens monter en toi l’irrépressible sève D’une vie où l’amour fut ferment et levain…
Je t’ai toujours montré le plus dur des chemins, Celui dont l’horizon à chaque pas se lève ; Mais je t’appris aussi à cueillir sur la grève Le petit bonheur simple, à portée de la main.
La vie est devant toi, comme une main ouverte Et tu peux librement choisir la route offerte : Chaque doigt te conduit vers un autre destin !
Choisis voie et moyens et fixe haut ta cible En sachant tout recours à jamais impossible… C’est un homme, mon fils, qui est né ce matin !