Tant que ma main pourra, du luth, tendre les cordes, Que naîtra, dans mon coeur, un doux alexandrin, Secourable bouée arrimant un orin, Filin léger aux ancres de miséricordes,
Tant qu'un poème aura plus de vie et de force Que le mal invisible et que l'âpre malheur, Fenêtre évasion, opium de la douleur, Tant que l'arbre brisé gardera son écorce,
Et tant que je pourrai donner en un sourire Un amicale main, une chanson d'espoir, Mon coeur sera serein lorsque tombe le soir, Pour l'ultime sonnet qui se voudrait écrire.