Je voudrais évoquer ce qu’un jour tu me dis : « Sur les chemins du monde où j’ai traîné mes grolles, J’ai dépensé, parfois, sais-tu, des sommes folles, Et, souvent, voyagé sans un maravédis.
Les ruines de Timgad et de Persépolis Bavardent sous l’azur et dans les nécropoles J’ai tendu mon oreille et capté les paroles De ce temps suspendu parmi les éboulis.
L’heure ne tourne pas sinon dans les horloges. Ce que tu croyais mort est là : Tu l’interroges, Les routes de la terre en gardent l’essentiel. »
Comme toi, j’ai couru sur les routes des mondes, Faites du signe obscur et d’impalpables ondes, Depuis que tu fermas tes yeux emplis de ciel.