La vie est tellement fugace Que le vieil homme en perd sa trace Très doucement son esprit s’éteint Le privant des souvenirs anciens
Et s’il se souvient d’avoir aimé Tout ce qu’il vécut dans le passé Dans la brume de sa mémoire Il a de la peine à y croire
Seules quelques bribes de chansons Dont son cerveau a gardé le son Et des mots qui n’ont plus de valeur Brusquement lui atteignent le cœur
Le rappel d’un baiser échangé Lui provoque un sourire apaisé Mais perdre ce moment de douceur Le met dans le chagrin et les pleurs C’est l’humain redevenant animal Et vivant dans un état primal Tous les émois de son enfance Dans la perte de sa conscience Il erre dans un épais brouillard En ignorant que le corbillard L’attend à la porte du logis Pour mettre la fin à ses soucis
Méry-sur-Ourthe, le 28 octobre 2024 Georges Bleuhay