Quand le jour n'ose plus vous donner sa lumière, Qu'il est beaucoup trop tôt, en cet après-midi Pour croire déjà venues la nuit et ses chimères, Près du mur où s'affichent les lois, les interdits, Alors, je pense à toi !
Quand tout est sombre et noir et que brûlent les lampes Derrière chaque fenêtre, et que brille la rue Toute mouillée de pluie, dans le brouillard qui rampe En oubliant sa traîne aux branches suspendue Alors, je pense à toi !
Quand se déchire la nuit pour que l'aube apparaisse, Quand s'ouvrent les volets et que mes chiens s'étirent, Quand grincent les portails, quand le passant se presse Et que je vois déjà un nouveau jour venir, Alors, je pense à toi !
Et quand il est midi et qu'on dirait minuit, Quand le bistrot du coin s'invente un plat du jour, Quand la ville s'affaire et s'habille de bruits, Qu'il fait froid dans mon coeur, qu'il y fait froid toujours Maman, je pense à toi !
